mardi 20 mai 2014

Le jour où nous avons perdu la parole à Auschwitz.

Et ça y’est, on en arrive à aujourd’hui.
Un dur programme aujourd’hui, nous avions prévu de visiter Auschwitz-Birkenau. Nous prenons donc notre voiture à 10h20 (heureusement que nous avions payé nos 20min samedi, puisque les rues sont payantes à partir de 10h !), et partons sur la route d’Auschwitz. Une route bien verte pour un jour si noir. Heureusement, il fait super beau et même carrément chaud ! Nous sommes en t-shirts et nous avons chauds !

Arrivés sur le site, nous payons 6€ par personne (vraiment pas cher pour ce que c’est à mon avis…) et rejoignons une visite guidée en anglais. Nous aurions pu ne pas la prendre, mais honnêtement, au vue de l’ampleur du camp et de la charge émotionnelle on aurait beaucoup perdu. Notre guide nous explique très simplement tous les évènements et nous montre l’horreur. La visite dure 2h à Auschwitz, puis 1h à Birkenau.
Je n’arrive pas à écrire. C’est trop dur et je pense que mettre des mots sur ce qu’on a ressenti est impossible. Tout ce que je peux dire c’est que je n’ai pas pu ouvrir la bouche ni émettre le moindre son pendant toute la visite d’Auschwitz. Une boule dans la gorge, et des larmes devant les kilos de cheveux entassés dans la longue vitrine, les tonnes de chaussures d’hommes, de femmes, d’enfants, de bébés, les jeux d’enfants, les valises, les lunettes. Chaque chose est une vie, qui a été prise par des hommes, de sang froid.

Nous avons tout vu : les dortoirs, la seule chambre à gaz encore debout, les fours crématoires, les trains, les baraques pour les femmes, des photos beaucoup trop expressives de corps décharnés.
La guide nous explique que si Auschwitz existait avant la guerre, c’était des bloc de l’armée polonaise, Birkenau, camp destiné à la mort, a été crée de toute pièce. Des villages ont été rasés, pour laisser place à cet immense endroit, aujourd’hui en partie détruit par les nazis à la fin de la guerre. Des architectes, des projets ont été montés pour tuer.

L’ampleur de l’horreur est trop difficile à expliquer, et mes sentiments sont trop profonds pout être exprimés, mais il faut y aller une fois dans votre vie. Je ne peux pas vous en dire plus, c’est une impression trop personnelle pour être publiée sur internet, ou même exprimée à voix haute. Même les mots les plus forts ne pourraient pas décrire ce que j’ai ressenti.

Je n’ai pas pu faire autre chose qu’écouter, mais Victor a pris des photos, que, par respect, je ne mettrai pas en ligne mais que je pourrais vous montrer bien volontiers.

Après avoir retrouvé la parole, nous filons remplir nos estomacs retournés d’un bon KFC pour nous réconforter.


Puis la route est repartie. Et here we are, sur la route pour notre hôtel pour la nuit, entre Katowice et Szczecin. Il est 22h, nous n’avons pas encore mangé et nous nous demandons bien ce que nous allons pouvoir faire…


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